Hotlinking : Quand le vol d’images nuit au référencement
Le hotlinking, ou « vol d’images », peut être confondu avec une pratique de negative SEO. Bien que souvent non malveillant, il reste problématique. Identifier les liens suspects et comprendre leurs effets sur votre site est crucial pour s’en protéger efficacement. Décryptons cette pratique
Qu’est-ce que le hotlinking ?
Le hotlinking consiste à intégrer une image provenant d’un site tiers en utilisant directement son URL, sans l’héberger sur le site utilisateur.
En pratique, l’image reste hébergée sur le serveur du site d’origine, ce qui entraîne des conséquences techniques : chaque chargement de l’image sollicite le serveur d’origine. Bien que cela puisse ressembler à un lien vers le site initial, il ne transmet aucun jus SEO et surcharge inutilement ses ressources.
Les problèmes posés
1. Charge du serveur et performance du site
Le hotlinking génère une surcharge sur le serveur d’origine. Si des milliers de sites utilisent une même image, cela mobilise la bande passante et peut provoquer des ralentissements, voire des erreurs serveurs (erreurs 500). Ces problèmes nuisent directement au référencement naturel, car un site moins performant est pénalisé par les moteurs de recherche.
2. Coûts supplémentaires
Sur des volumes importants, le hotlinking peut accroître les coûts d’hébergement, notamment si le serveur n’est pas dimensionné pour gérer une augmentation de trafic.
3. Exploitation malveillante
Certains utilisent le hotlinking pour rediriger vers des sites malveillants. Par exemple, un blog utilisant du hotlinking peut rediriger ses visiteurs vers un faux captcha, infectant potentiellement leur appareil avec des malwares.
4. Secteurs les plus touchés
Les sites de déco, mode, ou automobile, qui utilisent beaucoup d’images, sont particulièrement vulnérables. Cependant, même les niches moins visuelles peuvent être ciblées.
Comment détecter le hotlinking ?
1. Surveillance des logs serveur
Analysez régulièrement les logs pour repérer des pics de trafic anormaux sur vos fichiers image. Cela nécessite une bonne compréhension de votre trafic habituel.
2. Outils d’analyse de backlinks
Des outils comme Ahrefs ou SEMrush permettent d’identifier des domaines référents suspects. Une croissance rapide du nombre de backlinks vers vos images est un signe potentiel de hotlinking.
3. Analyse des domaines suspects
Examinez les profils de liens des domaines référents pour confirmer vos soupçons. Une augmentation notable des domaines référents est souvent un indice clé.
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Comment le prévenir ?
1. Modifier le fichier .htaccess
Un moyen efficace est de configurer le fichier .htaccess pour bloquer l’accès aux images depuis des domaines externes, tout en autorisant les robots des moteurs de recherche. Exemple de configuration :
RewriteEngine on
RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^$
RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?monsite.com [NC]
RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?google.com [NC]
RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?bing.com [NC]
RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?yahoo.com [NC]
RewriteRule \.(jpg|jpeg|png|gif|svg)$ monsite.com/hotlink.jpg [NC,R,L]
Cette règle redirige les tentatives de hotlinking vers une image par défaut ou une page d’erreur.
2. Ajouter des watermarks
Un watermark (filigrane) protège visuellement vos images en indiquant leur origine et leur protection par des droits d’auteur.
3. Activer les protections intégrées
Certains services d’hébergement offrent des outils contre le hotlinking, comme la limitation de la bande passante ou la redirection automatique des requêtes externes.
4. Surveiller régulièrement ses backlinks
En détectant rapidement les liens indésirables, vous pouvez les bloquer avant qu’ils n’aient un impact significatif sur vos performances.