Écrire Sur le Web

Écrire sur le web

Écrire pour le Web : quels objectifs ?

Lorsque vous rédigez un texte destiné à être publié en ligne, quel est votre principal souhait vis-à-vis de vos lecteurs ? Qu’ils restent jusqu’au bout de l’article ? Que vous vendiez quelque chose ou non, votre approche doit capter l’attention et inciter votre audience à interagir. En tant que rédacteur web, vous devez impérativement vous poser les bonnes questions : comment susciter l’intérêt et encourager le lecteur à poursuivre sa lecture jusqu’à la fin ?

Un mode de lecture différent

Contrairement aux pages d’un livre ou d’un journal, le contenu d’une page web se lit autrement. De ce fait, la manière de le rédiger doit aussi être adaptée. Ce guide se propose de vous aider à créer des contenus qui répondent aux besoins de votre public cible et à ses habitudes de lecture en ligne.

Comment lit-on une page Web ?

En 1998, Jakob Nielsen et John Morkes publient une étude intitulée Designing Web Usability, où ils mettent en évidence plusieurs spécificités liées à la lecture sur écran :

• La lecture est 25 % plus lente à l’écran qu’en version papier, car l’écran est généralement moins confortable pour les yeux.
• 79 % des internautes survolent le texte (scan) plutôt que de le lire mot à mot.
• Seuls 10 % des utilisateurs se servent systématiquement des barres de défilement.

Ils suggèrent donc d’adapter la rédaction en conséquence :

1. Réduire le texte de moitié par rapport à une version imprimée.
2. Faciliter le balayage visuel, notamment en mettant les mots clés en gras et en structurant le contenu avec des sous-titres clairs.
3. Morceler les contenus sur plusieurs pages : la page principale doit présenter un résumé et les points clés, renvoyant vers des pages secondaires qui approfondissent chaque sous-thème.

Ces principes ont grandement influencé ce qu’on appelle aujourd’hui la stratégie de contenu. Mettre l’utilisateur au centre de votre démarche vous aidera à conserver du trafic sur votre site et à fidéliser vos lecteurs.

L’écriture web ou « web writing »

Souvent associée à des termes comme Web copywriting ou copywriting Web, l’écriture pour le Web désigne une forme de rédaction qui se cale sur les caractéristiques propres à Internet. Sur le web, l’internaute est actif : il clique, navigue, revient en arrière… Par conséquent, le rédacteur doit proposer un contenu dynamique et attrayant.

Le web writing a pour but d’attirer, de fidéliser et de convertir le lecteur, et fait partie intégrante de toute stratégie marketing ou commerciale. Il s’appuie beaucoup sur les réseaux sociaux et les ressources en ligne afin de diffuser des informations pertinentes et ciblées pour un public donné.

Aller à l’essentiel

« Rédiger pour le Web, c’est avant tout penser à un utilisateur qui cherche une information, puis une autre, puis encore une autre. Il faut l’aider à naviguer d’une page à l’autre grâce à des liens bien conçus, de la page d’accueil aux pages de contact en passant par les pages de contenu. »

Votre texte doit être compréhensible, quel que soit le point d’entrée de l’internaute dans votre site. L’écriture web n’est pas linéaire mais circulaire. Vous devez donc anticiper les multiples chemins par lesquels un lecteur peut arriver sur votre page et vous assurer qu’il saisisse rapidement ce que vous voulez lui transmettre.

Les bonnes pratiques pour un contenu efficace

Le site anglophone Webcredible propose huit conseils pour optimiser la rédaction d’une page web :

1. Employer un langage clair et simple.
2. Limiter chaque paragraphe à une seule idée.
3. Présenter la conclusion en début de texte.
4. Introduire des sous-titres explicites.
5. Mettre en évidence (gras) les mots importants.
6. Utiliser des liens descriptifs.
7. Lister les informations sous forme de puces.
8. Aligner le texte à gauche.

La concision : un atout majeur

Les travaux de Nielsen et Morkes indiquent que lire sur un écran cathodique est 25 % plus lent que sur papier. Dès lors, il vaut mieux rédiger 50 % de texte en moins qu’en version imprimée, afin de faciliter la lecture et réduire la fatigue visuelle.

Même si, à l’avenir, l’amélioration des écrans (notamment grâce à des résolutions plus élevées, de l’ordre de 300 ppp) pourrait offrir un confort proche du papier, il reste pertinent aujourd’hui de condenser le contenu et de créer des pages plus courtes. De plus, l’orthographe et la grammaire doivent être irréprochables : des fautes répétées gênent la lecture et peuvent décrédibiliser votre message.

La lecture en diagonale ou « balayage »

Comme mentionné, environ 79 % des internautes survolent les textes. Peu d’entre eux lisent un contenu mot à mot. Des études d’ergonomie web confirment que le repérage rapide d’informations est une habitude bien ancrée.
Nielsen et Morkes ont testé différents procédés d’écriture web sur un même texte à caractère promotionnel pour en mesurer l’impact :

• Texte réduit de moitié : +58 % de facilité d’utilisation.
• Mise en forme « scannable » (listes à puces, retours à la ligne) : +47 %.
• Ton neutre et factuel (pas de superlatifs ou formules trop publicitaires) : +27 %.

En combinant ces trois approches, la convivialité a augmenté de 124 %. Cela montre à quel point l’organisation du contenu compte dans la compréhension et la rétention du message.

Afin de faciliter ce survol, privilégiez des titres parlants et mettez les mots clés en gras, en couleur ou sous forme de liens. Plusieurs raisons expliquent cette habitude de « scanning » :

1. La lecture est plus difficile sur un écran que sur papier.
2. Le Web est un espace concurrentiel où chaque page doit capter l’attention en quelques secondes.
3. Les internautes manquent souvent de temps et recherchent l’information de manière ultra-rapide.

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Découper l’information

Pour fluidifier la consultation, Jakob Nielsen conseille de fractionner le contenu. Placez les données de référence ou les informations plus pointues dans des pages secondaires, et proposez un aperçu synthétique en page principale.
Dans le cas d’un long article, vous pouvez en présenter l’idée principale ou la conclusion au début, puis insérer des liens clairs vers des sections plus détaillées. Cette approche favorise le confort de lecture pour ceux qui veulent seulement l’essentiel et satisfait aussi ceux qui veulent approfondir.

Toutefois, certains internautes préfèrent faire défiler un texte sur une seule et même page plutôt que de multiplier les clics et les chargements. À vous de trouver le bon équilibre en fonction de votre cible et de la nature de votre contenu.

Améliorer la lisibilité

D’après Nielsen, le noir sur fond blanc offre la meilleure lisibilité. Il recommande également de :

• Éviter ou limiter les fonds à motifs ou les couleurs trop vives, qui nuisent à la lecture.
• Utiliser une police suffisamment grande, en réservant les caractères plus petits aux notes secondaires.
• Aligner le texte à gauche pour que le regard retrouve facilement le début des lignes.
• Privilégier des polices sans empattement (sans serif) comme Verdana pour les petits corps de texte.
• Éviter le tout en majuscules, qui ralentit la lecture d’environ 10 %.

Enfin, penser à l’accessibilité est primordial : assurez-vous que votre contenu reste compréhensible pour les internautes ayant des difficultés visuelles ou cognitives.

Conclusion : rédiger pour le web, un art stratégique

Bien rédiger pour le Web demande de la clarté, de la concision et une structure pensée pour la navigation en ligne. L’objectif est non seulement d’offrir une expérience utilisateur agréable, mais aussi de satisfaire des lecteurs pressés qui « scannent » plus qu’ils ne lisent. Grâce à une mise en forme adaptée et à une architecture cohérente, vous pourrez capter leur attention et transmettre votre message efficacement.

Si la rédaction SEO vous intéresse, sachez qu’il existe des formations dédiées : apprenez à rédiger des contenus optimisés pour les moteurs de recherche tout en restant attractif pour vos visiteurs. Ainsi, vous développerez une présence en ligne performante, capable de toucher et de convaincre votre public.